Face à la baisse des aides à la rénovation énergétique, de plus en plus de ménages français renoncent désormais à s’engager dans des travaux. En effet, une nouvelle baisse des aides à la rénovation a été actée à partir du 1er juillet. Aujourd’hui, les revenus les plus modestes ne peuvent plus bénéficier de coups de pouce supplémentaires, notamment pour les isolations de la toiture et des combles. Une baisse qui s’est donc traduite, nous vous le disions, par le renoncement des ménages aux travaux de rénovation, ce qui a directement impacté les activités des entreprises du bâtiment. Le point sur le sujet avec La Maison Ecolo.
Coup dur pour les entreprises du bâtiment
La situation paraît pour le moins paradoxale. Alors que le gouvernement français souhaite accélérer la lutte contre le gaspillage de l’énergie dans le pays en réduisant drastiquement la consommation d’électricité et de gaz, les aides à la rénovation énergétique viennent d’accuser une nouvelle baisse. Les logements, principaux concernés par la stratégie de lutte contre le gaspillage énergétique, rechignent désormais à s’engager dans de tels travaux. En cause : depuis le 1er juillet, les aides ont enregistré une nouvelle baisse de 30 % en moyenne. Inutile de souligner que la mesure a impacté les entreprises du bâtiment, dont les activités accusent actuellement un gros coup de frein.
L’ampleur des dégâts est telle que de nombreux chantiers ont été abandonnés en raison du désistement des clients. A ce propos, le patron d’une entreprise du bâtiment en région parisienne déclare en parlant des désistements : « Il y avait des gens qui avaient signé les devis, mais voilà, vu que l’aide a diminué, on a annulé. Il y a eu beaucoup de baisse par rapport à ça, donc moins d’activité. L’année dernière, on avait 13 ouvriers. Là, on est redescendu à 7 ». Pour beaucoup d’entreprises de bâtiment, la rénovation énergétique représente plus de la moitié de l’activité. Face aux désistements à la chaîne, plusieurs d’entre elles se retrouvent la tête sous l’eau.
3 baisses en 6 mois
Du côté des particuliers, l’abandon des travaux est évidemment une conséquence directe de la baisse des aides à la rénovation énergétique. A ce niveau, il faut savoir que la nouvelle baisse entrée en vigueur est la troisième baisse des aides en seulement 6 mois. De toute évidence, sans aides supplémentaires, les revenus les plus modestes ne peuvent raisonnablement pas engager des travaux de rénovation dont le budget tourne généralement autour de 15 000 à 25 000 euros. Pour les entreprises du bâtiment, les changements constants de la réglementation par l’Etat posent problème. Au-delà du manque de visibilité et le climat d’incertitude, ils impactent directement le niveau d’activité des entreprises.